Madame Butterfly : une version Japonaise moins controversée
Pour la première fois, un metteur en scène Japonais a l’audace de réviser le contenu d’un chef d’œuvre de l’opéra italien.
Takao Okamura, directeur artistique à Tokyo met en scène une nouvelle version du célèbre opéra de Giacomo Puccini (1904) en corrigeant les erreurs de représentations culturelles qu’il avait commises, il y a plus d’un siècle, lorsqu’il a créé l’un de ses plus fameux opéras qui ait mis en scène la Nagasaki du 19ème siècle, en commettant des énormités culturelles jusqu’ici intouchées.
La toute première version retouchée du célèbre opéra italien avait en effet été présentée au public Japonais en 2003 et 2004, à Tokyo. « Jusqu’alors, même à l’Opéra National du Japon, les mêmes erreurs culturelles se perpétraient sur scène ».
« Au temps de Puccini, il était difficile de se rendre au Japon, c’est pourquoi Puccini avait mené ses recherches auprès de la femme de l’ambassadeur du Japon à Rome. Les sources et l’expérience Japonaise que Puccini avaient vécue n’ont pas toujours été extrêmement fiables ».
L’idée était donc de corriger toutes les mauvaises interprétations que contient la représentation originale.
C’est « Madame Crysanthème » de l’auteur Français Pierre Loti qui avait été le premier roman à introduire la culture Japonaise et le Japon à l’Occident après l’ouverture du pays avec l’arrivée du Commodore Américain Matthew Perry, en 1854.
Les erreurs que nous pouvons retrouver dans la représentation sont par exemple, Suzuki, la servante de Madame Butterfly entonnant un air Bouddhique en se prosternant devant un temple Shinto. Ou par exemple le suicide final de Cio Cio san (Madame Butterfly) sans l’aide de sa servante. Le suicide pour l’honneur étant un acte qui se pratique toujours en compagnie d’un assistant. « Je suis très heureux de pouvoir effectuer ce travail dans la langue maternelle de Puccini. Mais dans ma version révisée de l’opéra, les erreurs culturelles susceptibles d’irriter les Japonais et les Japonophiles n’existent pas”.
Leave a Reply